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SURVIVANCES

Exposition Collective - 16/05/13 > 29/06/13

 

Appel à participation pensé autour du texte La survivance des lucioles de Georges Didi-Huberman.

 

Survivre est un état, une façon de se positionner. Survivre demande à s’adapter et loin d’être une faiblesse, c’est un vrai travail que de résister. Les choses comme les êtres résistent. Ils subsistent soit par leur propre nature soit de manière volontaire et consciente. Mais entendons nous : Il n’est pas question ici d’être en opposition radicale dans le sens totalitaire du terme mais plutôt de soutenir l’idée de la différence, des déplacements qu’elle invite et des rencontres qu’elle engendre, comme forme de résistance car la survivance est, de par sa fragilité, la garantie d’un espace où la sensibilité et l’onirisme ont encore toute leur place. L’exposition Survivances défend une certaine vision de l’art, la façon dont celui ci s’inscrit dans un cadre esthétique bien sur mais aussi dans un cadre social et politique. Elle défend par conséquent des artistes et leurs pratiques aussi diverses et plurielles qu’elles puissent être. Il est donc question d’une résistance théorique et formelle, à l’origine humaine ! Survivances se construit en écho au texte de Georges Didi-Huberman lui même inspiré de celui qu’écrivit Pasolini sur la disparition des lucioles. Entendez sous «lucioles», celles et ceux qui résistent. GDH affirme qu’elles n’ont pas disparu, que nous sommes juste aveuglés par la grande lumière, celle des médias comme celle du pouvoir politique. Il nous invite, nous spectateurs à nous remettre au travail, à être exigent car danser est une affaire aussi sensible que rigoureuse… Organisons nous afin de saisir et construire avec les lucioles la Liberté et l’Amour qui résident dans le mouvement, l’apparition fulgurante, l’interstice lumineux de ce qui est ou semble avoir été… Résister c’est rappeler le doute aux autres, à ceux qui pensent savoir ou ceux qui agissent en vaincus. Résister c’est affirmer d’autres possibles… Mais résister ce n’est pas simplement dire non, c’est faire une proposition. Survivances réunit douze artistes venus des 4 coins de France et un de Barcelone. Tous ont répondu à un appel, tous ont souhaité faire partie de ce bal qui va durer un mois et demi. J’ai sélectionné certains de leur travaux, d’autres ont fait des propositions en connaissance du projet. Dessins, photographies, vidéos, installations et autres propositions dialoguent ensemble, avec force et singularité. Les choix que j’ai fait sont avant tout sensibles. Face au travail d’un artiste j’ai envie d’avoir le temps. Du temps pour contempler, du temps pour sourire, du temps pour apprendre aussi. Ensuite, j’ai envie de pouvoir raconter des histoires avec ce qui m’est donné à voir, d’interroger ce qu’il reste lorsque je cesse d’y croire... Avant leur médiums, je m’intéresse aux codes que les artistes manipulent. C’est à partir de là que l’on peut saisir une direction et penser à l’articulation, à la façon qu’ont les choses de se tenir elle mêmes et comment les porter entre elles... La densité de l’exposition nous rappelle que mêmes les choses les plus simples ne manquent ni de souffle ni de magie.

© Youri Cayron

 

L'exposition à réunit les oeuvres d'Isabelle Vicherat, Thomas Royez, Arthur Sirignano, Elvia Teotski, Yasmine Blum, Nathalie Hugues, Nicolas Bergamaschi (Marseille), Aline Robin, Fred Mars Landois (Lyon), Romain Berton (Bordeaux), David Droubaix (Lille) et Carolina Saquel (Paris).

 

TAZ #1, le 29 mai : soirée de projection dans le parking d'un immeuble en construction en partenariat avec La Collection D'Ana D.

Skander Zouaoui : Constructions, 3'50" - 2011

Clément Darasse : Hum, 5'32" - 2010

Paul Pouvreau : La Cabane, 10'15" - 2004

Badr El Hammani : Mémoire #2, 6'22" - 2012

Nelly Massera : Nuit Étoilée, 9'24 - 2010

Cédrick Eymenier : P#12 Tokyo, 37'51" - 2008

 

Du 20 au 27 juin :

Résidence de Sarah Mauriaucourt (Barcelone) donnat lieu à de multiples propositions et expérimentations avec le public (exposition, lectures, projections et sortie nocturne en foret de Saint Pons à la recherche de lucioles)

 

TAZ #2, le 29 juin dans le parking de l'immeuble en construction :

Performance de Léa Canu-Ginoux (Danse), Katarina Bobel (violon) et Youri Cayron (lumières)

 

*TAZ=zone d'automie temporaire (Hakim Bey)

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